Le sentiment d’unicité

Et si je vous dis que vous êtes un Être UNIQUE, me croyez vous ? 

Dans un monde qui privilégie l’homologation de masse au respect de l’unicité de chacun je doute que vous n’ayez conscience.

Je pense que la perte du sentiment d’ unicité est une des causes à l’origine du mal être de la société. 

Lorsque nous avons abandonné la conscience de notre unicité pour nous adapter aux stéréotypes préfixés et imposés par la famille et notre contexte religieux et socio-économique , nous avons subit une déchirure de l’être ; la perte de ce sentiment nous a mené à l’oubli de nous-même et au dénouement du sens de notre existence. 

Pour faire face à la souffrance qui en dérive nous avons appris à nous homologuer la masse et nous avons idéaliser l’image de nous-mêmes, des autres et de la vie. 

Ainsi, nous avons renoncé à l’expression de notre identité pour nous sculpter une personnalité (du latin persona = masque)  afin d’interagir avec le monde. 

Il me semble évident que, en étant enfants , nous avons tous , par conséquent, appris à nous comparer les uns aux autres ; d’ailleurs, il suffit d’ observer notre système scolaire pour comprendre que  nous vivons dans un monde qui néglige l’unicité de chacun pour privilégier la masse. 

Malheureusement, le concept abstrait de la comparaison est fortement ancré dans l’inconscient collectif et sa présence empêche une véritable reconnaissance de la souffrance vécue par la personne qui la subit.  

Lors de mes consultations, j’entend souvent des affirmations telles que “j’ai eu une enfance comme tout le monde” ou encore “mon vécu ce n’est rien comparé à celui d’autres personnes que je connais”… Lorsque cela arrive, j’accompagne tout de suite la personne à prendre conscience de l’unicité de son être et de son histoire ; cela nous permet d’avancer le premier pas vers la reconnaissance de sa souffrance . 

Les questions clés à se poser pour reconnaitre sa souffrance sont :

  • Quelle est mon histoire personnelle ?
  • Qu’est ce que j’ai véritablement ressenti lors de mon enfance ?
  • Quelle est la manière dont j’ai perçue l’expérience et quelle est l’interprétation que j’en fais?
  • Quelle est la représentation que j’ai de moi-mêmes, des autres et de la réalité qui m’entoure ?

A chaque fois que nous nous comparons aux autres, nous nous éloignons de plus en plus de notre véritable identité et nous tuons davantage notre enfant intérieur. 

Néanmoins, le phénomène de la comparaison  ne contribue pas seulement à l’effacement de notre unicité mais il provoque ainsi une véritable distorsion de la réalité. 

A force de nous comparer les uns aux autres, nous avons appris à croire que la réalité est un phénomène objectif qui est interprété de la même manière par tout le monde. 

En vérité, la réalité est un phénomène subjectif et penser que tout le monde voit la même chose est simplement FAUX!

En vous disant cela, j’ai préparé le terrain pour vous introduire le deuxième principe clé de l’A.P.E.E. .